Prévenir la pollution atmosphérique
Résumé
La mise en évidence de liens entre pollutions atmosphériques ambiantes et la santé des populations est difficile à établir. Dans un contexte de sensibilisation croissante des popu- lations à leur environnement immédiat, les effets à court terme de ces polluants sont de mieux en mieux documentés par une série de résultats convergents et convaincants.
Pour afficher une politique forte de réduction de cette nuisance, il faut l’implication de l’Etat ainsi que des élus locaux. Pour sa part, la SFSP a retenu les objectifs suivants :
1) Réduire les principales sources d’émission
• En maîtrisant le développement des transports et des émissions d’origine automobile. Cela suppose l’impulsion d’une forte politique d’aménagement urbain et de déplace- ments interurbains privilégiant les modes de transport les moins polluants.
• En limitant les émissions industrielles, par l’accélération de l’équipement des instal- lations polluantes en dispositifs modernes de traitement, en élargissant l’assiette de la taxe parafiscale, en facilitant l’investissement pour réduire les émissions.
2) Renforcer la surveillance environnementale et en santé publique
Dans le cadre de la surveillance environnementale :
• En installant un réseau de surveillance dans toutes les agglomérations urbaines de plus de 100.000 habitants dans un délai de cinq ans ;
• En permettant une réelle indépendance financière des réseaux de mesure vis-à-vis des industriels, et en ouvrant ces réseaux aux associations de prévention et de défense de l’environnement ;
• En augmentant le nombre des équipements mobiles de surveillance pour des situa- tions particulières ;
• En développant la recherche sur des indicateurs plus spécifiques des principales sources de pollution.
Dans le cadre de la surveillance en santé publique :
• En mettant en place des systèmes de surveillance sanitaire, dans le cadre d’une stra- tégie définie au niveau national ;En évaluant régulièrement la perception des populations vis-à-vis de ces problèmes, pour guider les campagnes d’information et de sensibilisation.
3) Promouvoir la formation et l’information
• En développant l’information du public, des élus et des professionnels concernés, par la publication régulière des données au niveau local et national et par la création de commissions locales d’information dans les sites particulièrement polluants ;
• En préparant, dans les endroits potentiellement sensibles, des cellules opérationnelles d’intervention et des protocoles de gestion de crises.
4) Développer la recherche pour connaître les risques et les expositions
• En renforçant le potentiel de recherche dans ce domaine, pour élargir notre champ de connaissances ;
• En réalisant à intervalles réguliers des synthèses des connaissances disponibles et en assurer une large diffusion auprès des élus, des professionnels et du public.
5) Modifier l’organisation administrative et réglementaire
• Par la mise en place d’une politique volontariste de lutte contre la pollution atmo- sphérique s’appuyant sur une commission interministérielle de coordination en colla- boration avec le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, appuyant l’action des Conseils Départementaux d’Hygiène, et élaborant des protocoles d’alerte et d’in- tervention en cas de dépassement de valeurs limites.
• Par le caractère obligatoire les études d’impact lors d’implantation d’infrastructures ou d’installations potentiellement polluantes, en y incluant l’évaluation des risques sanitaires, et en renforçant le contrôle des émissions fixes et diffuses.
Domaines
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